"Customiser, c’est raconter une nouvelle histoire à partir de l’existante. C’est transformer, détourner, réinventer.
Chaque création est une rencontre entre matière et imagination, un geste artistique qui insuffle du caractère, du symbole, du vivant."
Renaissance d'anciennes roues en bois,
transformer le passé en horloge
"Ces anciennes roues d'entraînement en bois, témoins silencieux d'une époque révolue, renaissent avec une nouvelle fonction et un souffle inédit. Je les métamorphose en horloges uniques, où chaque veine du bois, chaque trace laissée par le temps, devient une part essentielle de leur identité.
Grâce à une personnalisation soignée, j'honore leur histoire tout en les inscrivant dans une nouvelle dimension temporelle. Ces créations ne sont plus de simples objets : elles deviennent des pièces fonctionnelles, empreintes de sens et riches en symbolisme."
Bien avant l’avènement des moteurs électriques et des chaînes d’assemblage automatisées, les machines de production étaient souvent animées par des systèmes mécaniques simples mais ingénieux. Au cœur de ces systèmes : la roue en bois d’entraînement de courroie. Éléments essentiels des premiers ateliers et usines, ces roues témoignent d’une époque où le bois et le savoir-faire artisanal soutenaient l’essor de l’industrie.
Origines et premiers usages
Les roues d'entraînement en bois remontent au Moyen Âge, voire à l'Antiquité, où elles étaient utilisées dans des moulins à eau ou à vent. Cependant, leur emploi dans les systèmes de transmission par courroie prend toute son ampleur à la fin du XVIIIe siècle avec la Révolution industrielle.
À cette époque, les ateliers mécaniques et les manufactures utilisent l’énergie fournie par une machine centrale – souvent une roue hydraulique ou une machine à vapeur – pour faire tourner un arbre de transmission. Des roues en bois, reliées à cet arbre par des courroies (en cuir, en tissu, puis plus tard en caoutchouc), transmettent le mouvement rotatif aux diverses machines : tours, métiers à tisser, scies, etc.
Fonctionnement et transmission du mouvement
Le principe est simple : une roue motrice en rotation entraîne une ou plusieurs roues réceptrices par l’intermédiaire d’une courroie. En variant la taille des roues (le diamètre), on pouvait ajuster la vitesse de rotation de la machine entraînée – un système de réduction ou d’augmentation mécanique efficace.
Ces systèmes permettaient une transmission souple, sans à-coups, et répartie sur de longues distances à l’intérieur des bâtiments industriels. Les roues en bois étaient souvent alignées le long d’un plafond ou d’un mur, reliées à des poulies et des arbres secondaires.
Déclin et héritage
À la fin du XIXe siècle, les roues en bois d’entraînement commencent à être remplacées par des poulies en fonte ou en acier, plus résistantes et moins sensibles à l’usure. L’électricité et les moteurs individuels pour chaque machine achèvent peu à peu le système centralisé à courroies.
Néanmoins, ces roues restent emblématiques d’un âge d’or de l’invention mécanique. Elles sont aujourd’hui visibles dans les musées de la technique, les anciens ateliers conservés, ou les exploitations agricoles patrimoniales.


