Hors champs – Ma traversée photographique au Salon du Bourget 2025

Publié le 29 juin 2025 à 16:03

"Habitué aux silences de la nature, j’ai quitté ma zone de confort pour explorer un tout autre univers : celui du Salon du Bourget 2025.
Entre rugissements de moteurs et éclats métalliques, j’ai saisi l’élégance brute de l’aéronautique avec mon Canon 7D Mark II et un 70-300 mm.
Un regard sensible posé sur la puissance, la précision et la poésie d’un monde tourné vers le ciel."


Quand le ciel devient terrain d'exploration

Il y a des opportunités qu’on ne planifie pas, mais qu’on choisit d’embrasser quand elles se présentent.
Le Salon de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget 2025 en est une. Une plongée brutale mais fascinante dans un univers que je connais peu, à mille lieues de mes sujets habituels : la nature, les textures organiques, la lenteur du vivant.
Et pourtant, l’émotion était là. Différente, mais bien réelle.

Mon œil de photographe, habitué à traquer les vibrations silencieuses, s’est ici confronté à la puissance du son, à la mécanique des trajectoires, à la lumière métallique.
Pour ce reportage improvisé, j’avais avec moi un matériel modeste mais fidèle : le Canon 7D Mark II, accompagné d’un objectif Canon 70-300 mm f/4-5.6 IS II USM. Un duo pas forcément taillé pour les grands meetings aériens, mais qui a su me suivre là où je voulais aller.


Pourquoi ce matériel fonctionne malgré ses limites :

 

  • Canon 7D Mark II :

    • Capteur APS-C de 20 Mpx, idéal pour profiter du facteur de recadrage x1,6, ce qui allonge la focale réelle du 70-300 mm à environ 112-480 mm. Parfait pour capter les avions en vol sans être au pied de la piste.

    • Rafale à 10 i/s, très utile pour figer les moments clefs des démonstrations : virages serrés, post-combustion, ruptures de vol.

    • Autofocus à 65 collimateurs, rapide et efficace, même dans des conditions de suivi difficiles.

  • Canon EF 70-300 mm f/4-5.6 IS II USM :

    • Une plage focale polyvalente, parfaite pour alterner entre les plans larges d’ambiance et les détails mécaniques (entrées d’air, volets, train d’atterrissage).

    • Le moteur Nano USM assure une mise au point fluide et silencieuse, même sur des sujets en mouvement rapide.

    • Stabilisation efficace, qui m’a permis de gagner quelques vitesses sans trépied, surtout lors des plans en basse lumière ou dans les zones d’exposition statique.


 

Ses limites ?

Bien sûr, elles existent : ouverture modeste en basse lumière, piqué qui s’adoucit au-delà de 250 mm, et un bokeh parfois nerveux. Mais quand on compose avec intention, ces contraintes deviennent secondaires.
Et surtout : la photo ne se résume pas à la fiche technique. Il y a l’instant. L’œil. Et ce qu’on veut transmettre.


Focus sur les avions coup de cœur 

Le F-35

Le F-35 Lightning II est un avion de chasse de cinquième génération conçu par Lockheed Martin. Multirôle, furtif et doté de capacités de pointe en matière de capteurs, il peut assurer des missions d’attaque au sol, de supériorité aérienne et de renseignement.

Il incarne l’évolution technologique de l’aviation militaire moderne.

North American T-28C Trojan

Ce vétéran à hélice vient ralentir le temps. Ancien avion d'entraînement de l’US Navy, le T-28C incarne la transition entre le passé à hélice et l’ère du jet. Sa silhouette racée, sa livrée patinée et le vrombissement grave de son moteur radial racontent une autre aviation : plus rugueuse, plus physique, mais tout aussi émotive

Extra 330 EVAAE

Déclinaison française de l’Extra 330SC, l’Extra 330 EVAAE (Équipe de Voltige de l’Armée de l’Air et de l’Espace) est un pur-sang de la voltige aérienne. Ultra maniable, léger et motorisé par un Lycoming de 315 chevaux, il peut encaisser des facteurs de charge extrêmes (+10/-10 G) avec une précision chirurgicale. Sa livrée tricolore et ses traînées de fumée en font l’ambassadeur aérien du savoir-faire français… et un régal à photographier.

Suspendu dans un ciel dense, cet avion de voltige repousse les lois du sol. Chaque manœuvre dessine dans l’air un geste précis, tendu, presque chorégraphique. Ici, le pilote écrit à la fumée ce que le corps ne peut exprimer : une forme de liberté brute, radicale, en apesanteur. Mon œil cherche l’équilibre entre la performance et la poésie, capturant cet instant où la machine devient danseuse.


Bourget 2025 : entre performance et poésie

Ce passage au Salon du Bourget 2025 fut une immersion loin de mes repères habituels. Là où j’observe d’ordinaire la douceur organique de la nature, j’ai rencontré l’élégance mécanique, la précision du geste humain, la beauté froide des machines portées par le ciel.
Entre ombre et lumière, rugissement et silence, j’ai tenté de capter ce qui dépasse la simple performance : l’esthétique d’un instant, la vibration d’un métal, l’émotion d’un vol.
Une autre forme de poésie, en altitude.

Pour découvrir le reste de cette traversée, rendez-vous ici.

OKI

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